« Les victimes de dommages corporels ne connaissent pas leurs droits »

Parution interview dans le journal"Le point"

Votre cabinet est dédié à l’indemnisation des victimes de dommages corporels.
Pourquoi ce choix ?

Afin d’apporter mon aide aux nombreuses victimes qui se retrouvent dans une position d’inégalité face aux compagnies d’assurance tenues de les indemniser. La région Sud fait partie des territoires les plus accidentogènes. Lorsque vous êtes victime d’un accident de la circulation, d’un accident de la vie, d’une erreur médicale, d’un acte de terrorisme ou d’une agression et confronté au handicap, la priorité est donnée aux soins. Malheureusement, les victimes, tout comme leurs proches qui sont les premiers aidants, ne connaissent pas leurs droits et sont rapidement isolées dans un système d’indemnisation très opaque, entièrement contrôlé par les assureurs et leurs médecins-conseils. C’est alors une double peine pour les victimes et leurs familles. Que ce soit dans le cadre d’une transaction ou au cours d’une procédure judiciaire, il est indispensable d’être assisté de spécialistes de la procédure, avocats mais également médecins conseil avec lesquels je collabore au quotidien. Notre travail est alors de permettre aux victimes de se reconstruire, au travers d’une indemnisation personnalisée et adaptée à leurs nouveaux besoins.


Beaucoup dénoncent une société devenue très procédurière.Cela correspond-il à ce que vous constatez ?
Absolument pas. La plupart des personnes concernées ne passent que difficilement la porte d’un cabinet d’avocats. Elles envisagent cette procédure comme une nouvelle épreuve. Avant de me solliciter, beaucoup de mes clients ont été quasiment convaincus par leur assureur (qui est alors leur seul et unique interlocuteur) qu’intenter une action serait une démarche longue et coûteuse, qui ne servirait à rien.
C’est une erreur ! Les assureurs contribuent au quotidien à véhiculer cette fausse idée afin de pouvoir imposer des off res standardisées à des victimes désarmées. Les victimes réclament simplement une
juste réparation.


Une part importante de votre activité concerne des erreurs médicales…
Environ un tiers, en eff et. Cette idée selon laquelle la procédure n’aboutira pas est d’autant plus ancrée dans le domaine médical, « le pot de terre contre le pot de fer »… Au delà, les victimes d’un accident médical ignorent bien souvent qu’une indemnisation est possible, y compris lorsque le médecin n’a commis aucune faute, par le biais d’un organisme qu’est l’ONIAM. J’obtiens fréquemment que les erreurs médicales mais aussi le non-respect du devoir d’information ou l’indemnisation des accidents médicaux sans faute soient reconnus par les Tribunaux. Là encore l’assistance d’un avocat et d’un médecin spécialisé apparait plus que nécessaire

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